Raphaël Dallaporta Lauréat de la bourse [N.A!] Project
Dans son travail, Raphaël Dallaporta met en regard la nature face à la science et la technique et aborde des thématiques telles que celles de la communication entre les hommes, le progrès et ses limites ou encore la technologie comme instrument de mémoire de la nature menacée. De la grotte Chauvet aux mines antipersonnelles, il s’attache à des objets naturels ou artificiels qui mettent en lumière et questionnent la menace représentée par l’homme, pour le vivant, pour la nature et pour lui-même.
Pour Zone sensible – Ferme Urbaine de Saint-Denis, il imagine l’installation de cadrans solaires, horloges naturelles interactives génératrices d’une impression d’être au bon moment au bon endroit. Les cadrants, qui recentrent chacun sur le rythme naturel du soleil et des saisons, redeviennent la base de l’organisation des journées, du travail, de l’alimentation et des relations entre les individus dans l’espace de la ferme urbaine.
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Pensionnaire en 2014-2015 de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, Raphaël Dallaporta a été également lauréat de l’ICP Infinity Award 2010 à NewYork et du Paul Huf Award 2011 du Foam à Amsterdam. Son travail est présenté dans les collections du Musée de l’Elysée à Lausanne ; du Fond National d’Art Contemporain, de la Maison Européenne de la Photographie, du Musée Nicéphore Niépce, et de la New York Public Librairy. L’artiste a rejoint le programme de résidence de l’Observatoire de l’espace du Cnes.
La bourse [N.A!] Project attribue 3000 euros de rémunération à l’artiste et assure également la prise en charge du budget de production de l’œuvre à réaliser au sein de Zone Sensible.
Morgane Porcheron Finaliste de la bourse [N.A!] Project
Dans sa pratique artistique, Morgane Porcheron récolte des éléments liés à notre espace environnant, puis élabore une archéologie du quotidien. Les fondations, ses strates, les composants dissimulés mais essentiels de l’architecture font parties des formes qu’elle exploite par la sculpture, l’installation et la photographie. Son univers artistique est en lien avec le vivant, le paysage et la construction. Dans ses compositions se joue une double tension : l’ambivalence entre l’artisanat et la manufacture, un va-et-vient entre l’intervention de l’homme sur la nature et la constance de celle-ci à reprendre ses droits.
Les écrits et les idées d’architectes, philosophes et paysagistes comme Yona Friedman, Gilles Clément, Emanuele Coccia, ou encore Gilles Tiberghien nourrissent son travail, ainsi que certains courants artistiques fondateurs comme l’Arte Povera et l’Art Minimal.
Pour Zone Sensible, elle a proposé « Construction structurée » l’installation d’une sculpture minimale et architecturée grand format évolutive semblable, dans un premier temps, à une grande arche en terre. La terre, matériau dense et naturel habituellement cuit servant à la construction d’habitat, est ici utilisée « crue » de manière à former un cocon nourricier destiné à être ensuite percé par les racines qu’il abrite. Cette oeuvre vivante et in situ est une métaphore de la maîtrise de l’homme sur la nature mais également un hommage à celle-ci.
Morgane Porcheron bénéficiera d’une aide à la production de 3000 euros de la part du [N.A!] Project.
Béatrice Darmagnac Finaliste de la bourse [N.A!] Project
Béatrice Darmagnac travaille sur la question de l’adaptation de l’homme à son milieu, de la médiance et l’écho à son territoire naturel ou artificiel et sur la notion de paysage. Elle se penche sur la figure des paysages fantômes, ceux que nous avons perdus avec notre système économique destructeur, et les paysages zombies, représentés dans la cinématographie contemporaine.
Pour Zone Sensible, elle a proposé le projet « Island Garden », un potager flottant dans un bassin habité de poissons, avec l’idée d’établir un système d’aquaponie archaïque, basé sur l’aquaculture ancestrale des chinampas mexicains, ou des hortillons.